Faut-il en rire ou en pleurer ?

«Des rumeurs persistantes disent que l’un d’entre vous est porteur d’une maladie grave et incurable. Un autre est porteur d’un cancer de la prostate en phase avancée. Un autre est un mort-vivant, avançant comme un zombie». Pape ou Moustapha DIOP, Président du Sénat

Jai lu la réaction malheureuse de Pape ou Moustapha (c’est selon) qui a fini d'édifier les Sénégalais sur les limites du Président du Senat.

Dites-moi tout simplement quel être humain sur terre n’est pas « mort vivant » ? Nous vivons tous sans jamais savoir quand la mort nous frappera, par conséquent, il y a des mots qu’un bon croyant et un homme responsable ne doit jamais tenir même à l’encontre de son pire ennemi.

D’ailleurs, Monsieur DIOP doit comprendre que BENNO ne s'est pas adressé à lui en tant que militant tortueux du PDS mais ès-qualité second personnage de l'Etat. Cette réponse du Président du Sénat démontre qu’après 10 ans de pouvoir, les libéraux ignorent encore le sens du mot «républicain».

 
Traqué depuis un certain temps par Wade et ses sbires, Pape alias Moustapha s'est agrippé à la perche que constituait la requête de l'opposition à propos de l'incapacité de Wade. Cette réponse n'est pas destinée aux opposants mais à Wade pour lui démontrer désespéramment qu'il est toujours derrière lui. Pape Diop se trompe lourdement s'il pense que Wade va l'épargner, il est cuit et bien cuit, comme Idrissa Seck son ancien ami qui est politiquement mort. Mais on le comprend par les temps qui courent il a besoin de redorer son blason auprès de son maître.

Avant tout dit nous ton nom, tu es PAPE DIOP ou MOUSTAPHA DIOP ?
Tu es disqualifié pour fraude d'identité.

Me viennent à l’esprit les termes assez irrespectueux qu'il a utilisé quand il s'est agit de détruire une partie du cimetière des abattoirs où devait passer la nouvelle route de la corniche, en se fichant complètement du repos des âmes des défunts et dont les tombeaux ont faillit être profanés par le ministre du ciel et de la terre de Abdoulaye Wade. Il a fallu à l'époque une levée de bouclier de tout le Sénégal pour contraindre les profanateurs à faire machine arrière. Donc cela ne doit point surprendre que par des termes très discourtois il se soit  adressé à des gens civilisés et corrects qui ont commis l'erreur de lui adresser une lettre. Et dire que c'est cet individu qui en cas de vacance du pouvoir doit succéder à Wade père !  Que Dieu nous en garde.

Senghor nous a appris ce qu'est un Etat, Diouf ce qu'est une Nation. Quant à Wade, nous lui devons le mérite de nous avoir édifiés sur la cupidité, la lâcheté et la bassesse de certains de nos leaders politiques, sociaux et religieux. Ils s'abreuvent au même marigot, celui de Wade, en réalité des animaux avec de petits cerveaux, une cruauté effrayante, un sadisme sans frontière, une psychologie de la préhistoire, macabres et idiots.

Diop, le Sénateur en chef vient de démontrer la perversité de nos dirigeants. L’injure est leur méthode, aucune élégance dans les propos et les actes posés.

Je ne suis ni de Benno, ni des vandales du PDS mais je suis pour le respect mutuel parce que demain ces personnes peuvent diriger le Pays et d’ailleurs qui lui a filé les bulletins de santé de ces personnes ?

J’aurai souhaité que Pape Diop incarne l’Institution qu’est le Président du Sénat, en répliquant à l’opposition une réponse républicaine, ne serait-ce que par respect au peuple.

Les invectives et autres propos belliqueux et de bas étages ne grandissent nullement la République, et ne reflètent aucunement son tempérament.

Monsieur le Président du Sénat, destinataire constitutionnel de toute requête dans ce sens, devrait être à la hauteur, sans ce relent belliqueux, sachant qu’il existe des Sénégalais impartiaux et jaloux de leur dignité dans leur « sénégalité ». Quitte à réserver les considérations crypto-personnelles et les états d’âme aux joutes oratoires politiciennes. Quelle belle occasion lui a été offerte pour illustrer sa présidentiabilité (éventuel intérimaire) ? Les esprits sceptiques se trouvent contraints à verser dans l’inquiétude et le découragement face à de tels quiproquos.

En tous les cas, nous sommes mal barrés ! Car ce Président du Sénat d’un genre bien particulier, parle comme un chiffonnier de bas étage! Je n'ai jamais entendu un officiel s'adresser de cette façon en réponse à une procédure officielle! Quelle honte pour tous les Sénégalais ! Un vrai chiffonnier !!!

Un responsable d'une Institution doit prendre de la hauteur.

Papis SAMBOU

Journaliste – Consultant

oukout@hotmail.fr